ZylBouffe

par Denis Requena


Contrairement à la première fois, le repas s'est déroulé à l'intérieur. Un intérieur rapidement remanié par les soins d'un "parisien" qui a dit : "Comme ça, java pas du tout. Je ne vois pas tout le monde...". Du coup, point ne fut besoin d'évoquer les esprits, les tables bougèrent grâce aux manoeuvres habiles de nombreux poignets rendus vigoureux par de si agréables heures de frappe de mail sur Zyllius...


Les convives étant devenus encore plus proches ( 3 face ... 3, + 1 à chaque bout), la soirée pouvait commencer. Il fut discuté de tant de choses que je ne peux les rapporter toutes au risque d'exploser les disques durs de St Paul. Sachez toutefois que tout fut abordé, depuis la classique et habituellement infructueuse série de questions sur l'origine du nom du BBS, en passant par le corps enseignant niçois, sans oublier une savoureuse vocation de l'usage du klaxon en milieu rural par la population porcine...


Vincent, soucieux de dévier le tir de question sur le nom de Zyllius, nous a fait une brillante promotion de Java, puis nous remit une petite couche de ZylFree. De temps en temps, il défendait son assiette pleine, mais refroidie, des attaques d'une serveuse (trop) prompte à desservir, par d'impressionnants coups de mâchoires dans le vide, mais néanmoins très persuasifs.


Ed, située à gauche de son SysOp vénérée, le travaillait discrètement mais assidûment pour connaître le secret de Zyllius. Elle alla même jusqu'à donner des nouvelles d'autres profs que Vincent connaissait, mais ces offrandes furent vaines. De temps en temps, elle jetait des regards désespères d'appel au secours vers notre coté de la table, qui, plein d'ingratitude, la laissait seule face à la tâche.


Linda, quant à elle, pourfendait d'un regard meurtrier le macho qui, à l'autre bout de la table, débitait des niaiseries sur le sexe faible. A plusieurs reprises, il fut cible‚ et proche d'être atteint par un projectile embrasé. Mais à aucun moment Linda n'envoya son mégot à la face de ce vil ricaneur... Une seconde cigarette fut également mise en état d'alerte lorsque Vincent osa mettre en doute la qualité de la revue SVM, mais son aura de SysOp le protégea ...


Nicolas, fut longtemps l'objet de mes railleries. En brave habitant de la région de Grasse, il se laissa faire sans guère riposter. Sans doute avait-il l'esprit déjà occupé par son prochain voyage aux States. Au retour de la ZylRando, il avait pris soin de retourner chercher un morceau de musique plus que convenable, à l'image du premier.


Nous arrivons à votre serviteur qui tint des propos plus ou moins indispensables, faisant regretter tout le monde de m'avoir convié en racontant force histoires d'un goût douteux. Ces couilloneries, qui lorsqu'elles parvenaient aux oreilles de notre vénéré parisien le faisait sourire, provoquait par contre des regards consternés de la part de Linda et Elisabeth, que mon discours navrant avait interrompues dans leurs échanges de conf théo. Comme on me l'a fait remarquer, Denis est le début de Denisot donc "Désolé ..."


Coco, l'inondeuse fut on ne peut plus discrète. Elle fit néanmoins preuve de ses origines italiennes en usant du langage gestuel pour accompagner de rares paroles. Ce fut fort utile car la musique était assez FOOORRRTTEE. Je fus quand même assez surpris de voir cette jeune fille apprécier de façon visible nos histoires un peu vertes. Elle ne broncha pas lorsque son frère fut l'objet de calomnies (?) dignes de Paris-Match...


Caro, qui prenait de toute évidence beaucoup de plaisir ... participer à cette tablée, réclamait moult blagues, mais fut plus réticente ... les raconter. En gastronome avérée, elle organisa au moment du dessert un réseau de dégustation, dont la complexité et la rapidité faisait passer le Web pour une douce plaisanterie. Enfin, bien que victime de ces rumeurs honteuses et "francedimanchiennes", elle n'opposa aucun démenti à mes bêtises ;-)


Enfin, finissons le tour de table avec Jeff. A l'image de sa soeur, il se montra des plus discrets. Sans doute enrôlé par Madame Ed Columbo, il pressait Viencent avec les mêmes questions, mais agrémentées d'un léger décalage temporel... En dehors de ces rares interventions, il adopta la technique du caméléon, espérant échapper à mes lourdes allusions. De temps en temps, je piquais ce néo-adepte de VB et provoquais des rougeurs sur ses joues.


Enfin, les plats commandés se révélèrent excellents, et dignes du décor très réussi, rehaussé par une musique adaptée, bien que parfois un peu forte.


Venez ou revenez tous la prochaine fois. Si j'en suis, je promets d'être moins pénible...





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